Le chômage : le grand détournement

« Nous avons inventé une montagne de besoins superficiels; nous vivons en achetant et en jetant. Mais ce que l’on dépense vraiment, c’est notre temps de vie. Parce que lorsque j’achète quelque chose ou que toi tu achètes quelque chose, tu ne l’achètes pas avec de l’argent, tu l’achètes avec le temps de vie que tu as dépensé pour gagner cet argent. A cette différence que la seule chose qui ne peut pas être achetée, c’est la vie. La vie ne fait que s’écouler et quel malheur de l’employer à perdre notre liberté.
Car quand est-ce que je suis libre? Je suis libre quand j’ai du temps pour faire ce qui me plaît et je ne suis pas libre quand je dois dépenser de mon temps pour acquérir des choses matérielles censées me permettre de vivre. De fait, lutter pour la liberté c’est lutter pour disposer de temps libre. »
José Mujica – Président de l’Uruguay de 2010 à 2015 – Extrait choisi du film Human

Travailler, c’est partager

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Tous malades du Covid-19

De cette pandémie, plus que les trop nombreux morts liés au Covid-19, c’est probablement le confinement généralisé et prolongé de 4 milliards d’êtres humains qui restera dans les livres d’histoire et d’économie.

Que s’est-il passé à l’orée du printemps 2020, pour que devant cette situation sanitaire, il ait été unanimement consenti à un confinement presque intégral de la population française …. quoi qu’il en coûte ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Cette décision unanime, quasi mondiale pose questions. Pourquoi ce virus justifiait-il de telles mesures alors que rien n’est fait contre d’autres dangers bien pires ? Ne risquent-t-elles pas surtout de nous coûter encore plus cher, humainement, socialement, y compris en nombre de morts indirectes ?

Agissant comme un miroir de notre comportement de prédation à l’égard de la biodiversité, le virus du Covid-19 est pourtant loin d’être celui qui précipitera la disparition de l’espèce humaine. La plupart d’entre nous continuons et continuerons de mourir de pathologies chroniques, sournoises et anthropiques mais aussi de vieillesse.

Que dit cet épisode du rapport qu’entretient notre civilisation à la nature, aux limites, mais aussi à la mort, donc à la vie ? Le propre de nos sociétés modernes n’est-il pas de tenter de nier la mort et de repousser toujours les limites…quoi qu’il en coûte ? S’il fallait choisir entre « cesser de vivre pour ne pas mourir » ou « accepter la mort pour vivre », que ferions-nous ?

L’expertocratie

À l’inverse de nombreux autres événements tout aussi dramatiques qui n’ont jamais bénéficié d’une telle focalisation (victimes quotidiennes de la famine, cancers dûs aux pesticides, surmortalité liée à la pollution de l’air, noyades de migrants en Méditerranée…), toute notre société occidentale, tous les médias et bien sûr toute la politique n’ont tourné qu’autour de cet événement.

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Front National, ce diable de confort qui permet de cacher les alternatives au capitalisme

La grande déprime…

Oui, c’est vrai, comment ne pas le constater, nos modes de vie engendrent de la frustration, du mal-être, des peurs et des haines,

Comment nier que notre système économique, pivot de notre modèle de société, est exigeant, oppressant, voire tyrannique, que ce soit pour celles et ceux qui ont un emploi, un de ces « bullshit job » ou encore celles et ceux condamnés à la précarité ou au chômage ? Les premiers doivent faire face à une remise en cause permanente d’eux-mêmes, à une pression toujours constante pour améliorer leur productivité et pour mériter leur place. Ils doivent également subir toujours plus de stress, et sont toujours plus confrontés à des questions éthiques sur leur rôle dans cette société. Les seconds font face à une misère grandissante, à toujours plus d’humiliations, à un sentiment de rejet. Nos sociétés nous mettent en concurrence en utilisant la peur du chômage. La religion des indicateurs et l’économicisme rendent nos vies et activités toujours plus absurdes. De même, en nous opposant, on renforce la peur du déclassement, toujours plus prégnante, accompagnée d’un sentiment d’abandon, de ne pas être entendu, d’être lésé par un système injuste. Nos vies, trop chargées, ne laissent que peu de temps pour souffler. La pression imposée par notre monde moderne est insupportable, à telle point que nous nous croyons dans des situations moins confortables qu’il y a 40 ans… ou que chez le « voisin », « l’autre », qui serait, lui, « protégé », « assisté »… C’était mieux avant… Et c’est mieux ailleurs…

Alors, oui, il est légitime d’exprimer ces frustrations, ces peurs. Il est sain de se révolter contre ces injustices.

Mais aussi construite, entretenue

Ces constats se retrouvent dans plusieurs études convergentes et mettent en avant un mal-être, des souffrances objectives. Mais il ne faut surtout pas négliger leur dimension subjective !

En effet, ce malaise est partiellement construit et renforcé par la société du spectacle, les médias et la publicité avec l’imaginaire qu’ils développent. Nous sommes dominés, individuellement et collectivement, culturellement et socialement, par le « toujours plus » qui génère de multiples insatisfactions. La rivalité ostentatoire, même inconsciente, est renforcée par des inégalités endémiques, en permanence exacerbée. Et ce, non sans manipulation : la publicité sait utiliser les techniques les plus subtiles, perverses et efficaces afin de nous faire désirer toujours plus en s’appuyant sur les neurosciences, la psychologie et la psychologie sociale… Ainsi, il faut consommer toujours plus pour produire toujours plus pour préserver son niveau de vie… Mais aussi conserver son emploi pour consommer encore plus…

Enfin ce mal être est d’autant plus fort qu’il fait face à un manque de projet collectif. L’individualisme exacerbé, le culte de la personne et la pression sociale intenable qu’il engendre, en particulier à travers les réseaux sociaux transforment tout échec, toute frustration en une blessure narcissique qu’aucun projet commun ne viendra compenser.

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Ni protectionnisme, ni néolibéralisme mais une « relocalisation ouverte », base d’une nouvelle internationale – Bastamag

Article publié le 4 novembre 2015 sur Bastamag.

Revenir au protectionnisme ? Tenter d’encadrer les marchés ? Lutter contre le chômage en favorisant la croissance à tout prix ? La gauche semble en panne de projet économique et social cohérent, émancipateur, et écologiquement soutenable. Face à cette absence d’imaginaire, le thème de la relocalisation de l’économie commence à séduire. Mais une relocalisation ouverte et altruiste, à l’opposé de l’anxiogène et dangereux repli sur soi, et en capacité de « retrouver de justes équilibres entre l’efficacité, la puissance et le bien-être, l’autonomie et la convivialité ». Voici une tribune pour lancer le débat.

A chaque crise, le protectionnisme renaît de ses cendres, tel un sauveur. Bien avant, dans le dernier quart du XIXème siècle, les Etats-Nations s’en étaient déjà servi pour se protéger. Ils ne tardèrent pas à s’affronter … sur le terrain militaire.

Aujourd’hui, nos sociétés traversent une période de doutes et de peurs, et surtout de perte de repères et de sens. Les choses s’accélèrent. Nous faisons face à l’effondrement de notre modèle civilisationnel construit autour du toujours plus. La mégamachine économique s’emballe, avec elle la crise écologique, les inégalités, les souffrances, les violences… Cette société du spectacle et de la communication ne nous laisse plus le temps de comprendre et dialoguer afin d’apporter des solutions politiques cohérentes et efficaces face aux enjeux de ce début de XXIème siècles. On nous dit que la « politique ne peut pas tout ». On a perdu prise sur nos institutions devenues des outils hétéronomes au service d’une oligarchie financière toujours plus forte. Continuer la lecture

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Réfugiés : le naufrage occidental

L’Europe est submergée. C’est le déferlement. Un flux de clandestins est en train d’envahir l’Europe. Insupportable : « nos pays n’ont pas pour vocation d’accueillir toute la misère du monde ».
Il suffit de quelques mots, d’un vocabulaire bien choisi pour transformer les symptômes de l’effondrement de notre modèle de sociétés en « crise des migrants », voire même « islamique » entend-on parfois.
Ainsi, les fantasmes sont entretenus et la peur est exacerbée. Ainsi, le débat sur les possibles solutions est circonscrit à un cadre « défensif » comme s’il s’agissait d’un phénomène « naturel » sur lequel nous n’aurions pas de responsabilité, dont nous devrions nous protéger.
Toujours la même rengaine du phénomène naturel dont nous serions victimes : la crise, la dette, les sauterelles, les attentats, …

traverser pour piller

Et Monsieur Sarkozy qui parle de tourisme social. Faut-il être déconnecté de la réalité à ce point pour imaginer que des familles entières s’infligent de telles conditions de migration, sans réussite garantie, uniquement par tourisme ? Sarkozy est malhonnête, mais il n’est pas naïf. Tout est bon pour faire oublier que ces personnes sont des humains qui fuient la mort, qu’ils n’ont plus rien à perdre. Tout est bon pour les déshumaniser. C’est qui le touriste ? Continuer la lecture

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TAFTA, le capital, le consumérisme, eux et nous et toi et moi

Mardi 21 Octobre, à l’invitation d’une quinzaine d’organisations, dont ATTAC, Suzan George est venu nous alerter sur les dangers du traité TAFTA, mais aussi de TISA et CETA.
Un exposé très technique et pédagogique sur le fonctionnement de ces traités et sur leurs probables conséquences. Pour résumer, c’est « toujours plus » : plus de capitalisme ; de dénie de démocratie ; de diktat des multinationales ; de profits ; d’inégalités ; de gaspillages ; de pillages des ressources ; etc, etc …
Un meeting qui a eu le mérite de mobiliser les troupes pour lutter contre TAFTA et ses rejetons.
Félicitations à ATTAC pour la réussite de cette première mobilisation !

suzanne&jackySuzanne et d’jacky à la tribune

 

Toutefois, l’objecteur de croissance reste toujours sur sa faim. Comme si on avait pris le problème par un seul bout, alors qu’il y en a beaucoup d’autres.
Oui, c’est nécessaire de lutter contre tous ces traités, mais en parallèle nous devrions peut-être nous opposer aussi au Monde que nous vendent ces multinationales ; c’est-à-dire au mode de vie occidentale exacerbé actuel. S’il y a un grand marché, c’est aussi parce qu’il y a une certaine demande de chacun d’entre nous, et que pour sortir du l’ultra-libéralisme, il faudrait peut-être sortir du consumérisme, de notre dépendance au pétrole et autres ressources ?
Alors, en général, si je m’arrête là, on me rétorque aussi sec  « Ne crois-tu pas que les pauvres, eux, ils aimeraient bien pourvoir consommer, rien qu’un peu ? Déjà manger et se loger ? Alors, ton histoire de niveau de vie … ».

Tiens ! Les pauvres ? Parlons-en des pauvres. Continuer la lecture

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Terminal méthanier flottant au Havre : pour un véritable « débat public » avant tout travaux

Un véritable débat public doit être mené en lieu et place d’une simple procédure administrative accélérée, car il s’agit d’un projet de grande ampleur qui aura de forts impacts sur notre environnement.

Lien vers la pétition : https://agir.greenvoice.fr/petitions/terminal-methanier-flottant-au-havre-pour-un-veritable-debat-public-avant-tout-travaux

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Au printemps 2022, le gouvernement français a annoncé l’implantation d’un terminal méthanier flottant (FSRU -Floating Storage and Regasification Unit) dans le port du Havre (Seine-Maritime). Il s’agit d’un navire amarré qui joue le rôle d’un petit port méthanier d’importation ; sa fonction est de recevoir du gaz naturel transbordé depuis des navires méthaniers, de le stocker, de le ramener à l’état gazeux, et de l’injecter sur le réseau de transport de gaz naturel.
L’argument avancé est le besoin de gaz en France suite à l’agression militaire de l’Ukraine par la Russie et la volonté de ne plus importer de gaz d’origine russe.

TotalEnergies et GRT Gaz sont les porteurs du projet. Ils ont déposé le 8 juillet 2022 une « demande d’examen au cas par cas » afin de pouvoir lancer au plus vite les divers travaux (canalisation de gaz, installations annexes), en vue d’une mise en service dès l’automne 2023. Par arrêté du 3 août dernier, le préfet a décidé de ne pas soumettre le projet à évaluation environnementale. Il ajoute cependant : « Une nouvelle demande d’examen au cas par cas serait exigible si les éléments de contexte ou les caractéristiques du projet présentés dans la demande examinée venaient à évoluer de manière significative. »
Le projet d’implantation a été validé par la loi du 16 août 2022 qui prévoit un régime juridique dérogatoire (art. 29).

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Le ChOC est candidat aux élections municipales du Havre

Depuis plusieurs mois, les Objecteurs de Croissance du Havre ont fait le choix de participer à la campagne citoyenne qui réunit un espace citoyen, plusieurs groupes politiques, et une tête de liste, Jean-Paul Lecoq, député ancré dans la région.

Aujourd’hui, deux membres du ChOC sont sur la liste des 60 candidat.e.s (voir ci-dessous), dont un en position éligible, en cas de victoire (ce qui est envisageable).

Même s’il existe des points de désaccords sur ce que serait un projet de société soutenable et désirable, nous partageons le même constat que les urgences écologique, sociale et démocratique sont intimement imbriquées.

L’urgence écologique nous expose à des remèdes dont nous ne voulons pas. Le génie-écologie, et ces villes connectées, qui ne pose pas la question du sens de nos existences. Ou un éco-fascisme aussi dogmatique que tous les systèmes qui mettent l’humain au service d’un modèle idéal. Ou encore l’économie-verte qui n’a rien d’écologique car elle a pour seul objectif de se servir de l’écologie pour continuer comme avant, donc de créer toujours plus de destructions et d’inégalités.

Pourtant, la contrainte écologique appelle un changement de société en profondeur. Un coup de peinture verte ne suffira pas. Une telle transformation ne peut raisonnablement pas être mise en place du « haut » sans l’adhésion et la participation de toutes et tous, et sans prendre soin d’amortir les bouleversements en garantissant plus de justice sociale.

Nous avons trouvé dans le rassemblement « un havre citoyen » le plus fort volet social et démocratique de toutes les candidatures havraises. Tant dans le programme, que dans le fonctionnement interne du collectif de campagne. Fonctionnement assez original et inédit pour ce type d’élection au Havre.

Enfin, les Décroissants ont toujours dénoncé le système idéologique et économique qui pousse au consumérisme et au productivisme. Nous sommes beaucoup plus à l’aise avec ceux qui dénoncent ouvertement le capitalisme et la politique du gouvernement actuel.

En cas de victoire, la nouvelle municipalité donnera de l’espace et soutiendra certaines des alternatives portées par la Décroissance depuis plusieurs années, voire même les mettra en place (clic). C’est une formidable opportunité d’amorcer au Havre une transition écologique, sociale et démocratique.

« Pas d’écologie sans justice sociale et vraie démocratie.
Pas de justice sociale sans écologie »


« Sans aucun engagement militant et politique avant 2005, j’ai trouvé, dans l’approche systémique et multidimensionnelle de la Décroissance, la cohérence nécessaire à me mobiliser. Autour des années 2010, notre travail a consisté à clarifier les idées de la Décroissance, et à lui donner de la visibilité.

Ce qui nous a amené à écrire et publier des textes et ouvrages, à participer à des élections locales et nationales, à multiplier des actions sur des thèmes transversaux (l’anti-pub, la non violence, les mobilités douces, les échanges non-marchands, la finance et la monnaie, etc, etc …), à accompagner les luttes sociales, et à vivre nous-mêmes la simplicité volontaire.

En 2020, le temps des travaux-pratiques et venu. Toute transformation de la société, quand bien même elle est imposée par les limites physiques de la planète – donc pas négociable -, ne peut se faire sans l’adhésion de la population et sans assurer la justice sociale. A l’échelle du Havre, l’initiative citoyenne soutenue par des mouvements politiques écologistes et de gauche, est une magnifique opportunité d’initier une transition
sereine. Les Décroissants du Havre se devaient d’y participer.

Co-auteur de « Un Projet de Décroissance, Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie » et fondateur du Collectif Havrais d’Objecteurs de Croissance (ChOC) aussi appelé « Décroissance Le Havre »… »


« Citoyenne active, membre notamment du conseil collégial et en responsabilité pour la trésorerie d’une association ayant comme objet une monnaie alternative pour le maintien et le développement du lien social, il m’apparait essentiel d’avoir comme interlocuteurs institutionnels, notamment à la tête de la municipalité du Havre et au travers des élus, des personnes ayant réellement la volonté de favoriser des prises de décisions quand à l’urgence climatique, sociale et démocratique… »

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Un Havre Citoyen : les 60 premières propositions

Une démarche inédite au Havre !

Un collectif organisé autour d’un comité citoyen, où les partis politiques sont à leur juste place. Un travail collectif proche de l’autogestion, tel que les membres du ChOC l’ont souvent expérimenté dans leurs actions précédentes.

15 rencontres de quartier, 57 réunions thématiques, 470 questionnaires remplis et au total 1 800 participants acteurs. Nos propositions sont le fruit de cette collaboration citoyenne.

On y trouve, en autres :

  • Créer un centre de santé municipal avec médecins et professionnels de santé salariés par la ville
  • Mettre en place une maison citoyenne dans chaque quartier (que chaque habitant puisse être une force de proposition, que chaque habitant redevienne citoyen.)
  • Promouvoir l’usage du Référendum d‘Initiative Municipal pour les sujets majeurs
  • Étudier la gratuité des premiers m³ par habitant ainsi que la révision des tarifs progressifs de l’eau
  • Obliger la réalisation de travaux dans les logements insalubres, mettre en place un permis de louer et réquisitionner les logements vides
  • Accompagner une filière du recyclage
  • La gratuité des transports publics
  • Informer la population de l’impact sur la santé du déploiement de la 5G

Des propositions que ne renieraient pas les décroissants de la campagne de 2014

Ci-dessous, les 60 premières propositions, à télécharger et à partager. Le programme complet est en cours de mise en forme graphique.

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Pourquoi les Décroissants du Havre participent à « Le Havre 2020 : pour un Havre citoyen » ?

Le collectif havrais d’objecteurs de croissance (ChOC) participe depuis le printemps à la campagne municipale construite autour de la candidature de Jean-Paul Lecoq.

Cette campagne est historique au Havre, tant sur la fond, la forme et l’intention. Elle a l’ambition de répondre aux urgences écologique, sociale et démocratique.

Urgence écologique, car l’humanité doit faire face à un défi sans précédent. Nous déclarons la règle verte, qui implique que la ville du Havre décidera de ne pas prendre à la planète plus qu’elle ne peut restituer. Ce principe doit devenir le principe directeur de toutes les politiques publiques
Urgence sociale, parce qu’il n’y aura pas de transition écologique décente sans justice sociale. En effet, il ne fait pas de doute que les premiers effets de la crise écologique seront l’augmentation des inégalités. La solidarité doit redevenir le moteur de notre ville.
Urgence démocratique, parce que toute transformation de la société, quand bien même elle est imposée par les limites physiques de la planète – donc pas négociable -, ne peut se faire sans l’adhésion de la population et sans assurer la justice sociale. La démocratie, parce que chaque jour, chacun devrait pouvoir participer au devenir de la cité.

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Contre le pseudo « contournement Est de Rouen » Des Noisettes dans l’Engrenage ! 22-23 juin 2019

Le collectif des opposants à la réalisation du projet A133-A134 organise sa première fête contre le pseudo « contournement Est de Rouen ». Le projet d’autoroute A133-A134 devrait être confirmé par la loi d’orientation des mobilités en cours d’examen à l’Assemblée, et les recours déposés contre la Déclaration d’Utilité Publique bientôt jugés par le Conseil d’État : l’heure est à la mobilisation
!

Toutes les informations sur ce weekend : invitation & programme

Plus d’informations sur le collectif :
https://contournement-est.fr/
https://www.facebook.com/NonALAutorouteA133A134/

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Deux rencontres à Caen autour de la Décroissance les 2 et 3 avril

Nous sommes heureux de vous annoncer deux rencontres autour d’Un Projet de Décroissance :
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A Les Décaentés 10 rue Pasteur, 14000 Caen
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A La Demeurée 12 rue du Jeu de Paume, 14280 Saint-Contest
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Ces deux événements s’adressent à tout public.
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Celui de mercredi sera une soirée-débat autour de la Décroissance, avec Vincent Liegey et Emmanuel Marie, à la ferme communautaire la Demeurée (Saint-Contest).
– Vincent Liegey est ingénieur, conférencier, chercheur indépendant, co-fondateur de Cargononomia (entreprise de fabrication/location/réparation de vélos-cargos), co-auteur de Un projet de Décroissance (2013).
– Emmanuel Marie est Président de l’ARDEAR Normandie, membre de la Confédération paysanne, paysan boulanger. L’événement est organisé en partenariat avec Terre de liens Normandie, la Confédération paysanne du Calvados et l’ARDEAR Normandie.
– La soirée a également le soutien de Gilles-Eric Séralini (biologiste), Frédérick Lemarchand (sociologue) et Caroline Amiel (biologiste), co-Directeurs et co-Directrice du Pôle Risques, Qualité, et Environnement Durable de l’Université Caen Normandie.
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Il sera question de Décroissance par le biais d’une problématique qui nous concerne tous – l’agriculture paysanne- en lien direct avec la question du pouvoir d’achat et celle de la préservation de l’environnement. Vous trouverez sur ce lien le descriptif détaillé.
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Dérèglement climatique, comment agir maintenant ?

Mardi 22 janvier à 20h00 à l’Amphi MRSH de l’Université de Caen

J’y serai pour dire que le principal enjeu lié aux contraintes écologiques, c’est la lutte pour la justice sociale.
– Qu’il ne s’agit pas de sauver la planète, mais de s’assurer que la transition écologique soit la plus sereine possible pour toutes les populations.
– Proposer des outils de justice sociale pour amortir les changements dus à la transition écologique (choisie ou subie)
– Que ces changements impliqueront un changement radical de train de vie difficile à imaginer et à conter. Pour que ce changement soit désirable, au lieu de réduire proportionnellement tout, on pourra faire collectivement le tri entre le futile et le nécessaire. C’est la différence entre austérité et décroissance.
– Qu’il y aura forcément des résistances, venant de l’oligarchie, mais aussi de l’inertie collective à penser d’autres mondes possibles.
C’est en cela, que l’enjeu lié aux contraintes écologique est un rapport de force social

Le tract recto-verso

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Un revenu universel de base, pour quel projet de société ? (Rouen, le 6 novembre)

Café de la non-violence
Mardi 6 novembre à 18h15
Brasserie Paul, 1 place de la cathédrale, Rouen
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Emmanuel Macron a pour projet d’instaurer un Revenu Universel d’Activité. Est-ce le même revenu Revenu Universel Inconditionnel qui est dans l’air depuis quelques années ? A-t-il pour objectif le même projet de société ?
Alors, reprenons ensemble le débat en commençant par nous informer sur les différentes propositions de revenus universel, et les modèles de société qu’ils impliquent.
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Rencontre organisée par le MAN de Rouen (Mouvement pour une Alternative Non-violente), et animée par Stéphane Madelaine, co-auteur de « Manifeste pour une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie » (Utopia)
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Appel : bientôt il sera trop tard… Que faire à court et long terme ?

En novembre, suite à la publication de l’alerte « Demain il sera trop tard » de 15000 scientifiques, s’engage une discussion entre décroissant-e-s. Il est alors décidé de lancer un appel à la convergence des forces écologiques et altermondialistes. Cet appel est très vite signé par une centaine de personnalités diverses et variées. Nous vous invitons à le découvrir et le signer.

Veuillez trouver ici le texte des initiateurs de l’appel sur le site de Mediapart ainsi que les premiers signataires :
Pourquoi cet appel, pourquoi son succès ?

http://initiatives-decroissantes.net/2-cagouilles.jpghttp://initiatives-decroissantes.net/
contact@initiatives-decroissantes.net

Nous avons entendu l’appel de plus de 15000 scientifiques de 184 pays paru le 13 novembre 2017 dans lequel ils tirent la sonnette d’alarme sur l’état désastreux de notre planète. Nous avons compris qu’il s’agit de la dernière mise en garde, car si nous ne prenons pas les mesures adaptées « bientôt il sera trop tard ».

Nous, écologistes, altermondialistes, objecteurs de croissance, décroissants, souhaitons tirer les conséquences pratiques de cet appel, puisqu’il est bientôt « trop tard », c’est maintenant qu’il faut agir. Personne n’a aujourd’hui de réponses toutes faites mais nous savons que nous devons changer de paradigme dominant. L’issue n’est pas du côté de l’austérité et de la croissance mais plutôt d’une rupture avec le productivisme, l’extractivisme, la foi béate dans la techno-science, l’autoritarisme, le capitalisme.

Nous devons changer nos modes de production et d’existence, car ils sont à l’origine de la situation actuelle, et l’effondrement des ressources pourrait nous conduire à la barbarie. Mais nous ne partons pas de rien, nous savons que des alternatives existent déjà à l’échelle mondiale, qu’il faut faire converger ; nous savons aussi que le rêve des 99 % n’est pas d’imiter les 1 % contrairement à ce que voudraient faire croire les dominants.

Nous devons changer nos modes de production et d’existence mais nous savons que demain devra être mieux qu’aujourd’hui tout en divisant immédiatement par trois nos émissions de CO2 et en préservant les écosystèmes. Nous ne croyons plus aux lendemains qui chantent parce que nous voulons chanter au présent. La planète est suffisamment riche pour permettre à dix milliards d’humains de vivre bien si nous en préservons la biodiversité et savons vivre en harmonie avec les autres espèces.

Nos combats d’aujourd’hui doivent nous rapprocher de la société de demain.

Si le réchauffement climatique n’est pas endigué drastiquement, cela va provoquer des sécheresses massives et des famines mondiales. Pour que l’humanité ne disparaisse pas comme une entreprise en faillite, nous vous invitons à signer et à faire signer cet appel afin de prendre date en disant que la solution à moyen et long terme est du côté d’une société de la gratuité, émancipée de la contrainte du « toujours plus » de richesses économiques et de pouvoir sur les autres humains, les autres vivants et la planète.

Pour que l’humanité ne disparaisse pas comme une entreprise en faillite, nous vous invitons à signer et à faire signer cet appel afin d’exiger, dès maintenant, la fin des Grands Projets Inutiles imposés (de l’aéroport NDDL à Europacity en passant par le Grand Prix de France de F1), une réduction drastique du temps de travail (travailler moins pour travailler tous mieux), la généralisation des communs et de la gratuité (des transports en commun, des cantines scolaires, des services culturels et funéraires), une réduction drastique des inégalités de revenus et de patrimoine, un élargissement de la démocratie pour aller vers plus d’autonomie et de responsabilisation des peuples.

Tout doit être repensé dans le cadre de la critique de la croissance car la décroissance que nous soutenons ce n’est pas faire la même chose en moins, ce n’est pas l’éloge du sacrifice, c’est déjà construire une écologie des revenus avec un minimum et un maximum décents et revenir à des taux de prélèvement sur la nature supportables, c’est offrir un avenir dans un monde qui n’en offre plus.

Nous, écologistes, altermondialistes, décroissants, objecteurs de croissance amoureux du bien-vivre, appelons à une démarche commune pour construire un projet de transition vers une société d’a-croissance, juste et démocratique. Nous devrons pour cela dire notre volonté de nous rapprocher, afin de créer un mouvement d’idées riche de sa diversité, de mettre en réseau nos compétences et alternatives, de prendre des initiatives, d’initier des résistances, et de préparer des convergences avec tous ceux et toutes celles qui s’opposent à la barbarie qui vient.

Le collectif de décroissant-e-s à l’initiative de l’appel
Paul Ariès, Vincent Bruyère, Thierry Brugvin, Vincent Liegey, Stéphane Madelaine, Jean-Luc Pasquinet, Anne-Isablle Veillot, Christophe Ondet, Michel Simonin, Christian Sunt

Pour signez l’appel et voire les signataires : http://initiatives-decroissantes.net/
contact@initiatives-decroissantes.net

Premier.e.s signataires (par ordre alphabétique) :

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Les chimpanzés du futur contre le transhumanisme : conférence de Pièces et Main d’Oeuvre

Nous profitons de la venue au Havre du collectif grenoblois « Pièces et Main d’Oeuvre » (PMO), samedi 4 à propos des compteurs Linky, pour vous proposer une rencontre sur le thème du transhumanisme.
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Jeudi 2 novembre à 18h00
A l’Escale, 232 Boulevard de Graville, Le Havre
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« Il y aura des gens implantés, hybridés, et ceux-ci domineront le monde. Les autres qui ne le seront pas, ne seront pas plus utiles que nos vaches actuelles gardées au pré. » et encore « Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur. » Kevin Warwick, 2002, cybernéticien. Les « chimpanzés du futur » lancent un appel : « Les transhumanistes n’ont qu’une idée : la technologie. Nous, chimpanzés du futur, n’avons qu’une technologie : les idées. »
https://chimpanzesdufutur.files.wordpress.com/2017/08/chimp.jpg
PMO, auteur de « Les Chimpanzés du futur contre le transhumanisme »
https://chimpanzesdufutur.wordpress.com/
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